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Les activités économiques et les nappes profondes : focus sur les activités viti-vinicoles

Si les prélèvements dans les nappes profondes sont en majeure partie réalisés pour l’alimentation en eau potable, l’eau distribuée sur les réseaux publics n’est pas exclusivement destinée aux usages domestiques. La CLE et le SMEGREG s’intéressent à ces autres usages pour certains liés à l’activité économique. « Origine et usage de l’eau dans les activités viti-vinicoles » est le sujet de l’étude en voie d’achèvement.
intervenants sur anniversaire smegreg

Avec environ 5 millions d’hectolitres de vin produits en 2018 par 6 000 viticulteurs, une consommation d’au moins 1 litre d’eau par litre de vin produit rien que dans le chai, et une eau de qualité potable nécessaire pour usages, les besoins en eau des activités viti-vinicoles ne peuvent pas être négligés.

De bons motifs pour lancer une étude visant à :

  • préciser l’origine de l’eau et ses usages dans les activités viti-vinicoles,
  • arrêter des ratios de consommations permettant aux acteurs de se jauger et d’identifier les pratiques les plus sobres,
  • évaluer le gisement d’économies d’eau lié à ces activités et la part de ce gisement mobilisable dans des conditions technico-économiques acceptables.

Pour cette étude, le SMEGREG s’est rapproché du CIVB (Conseil interprofessionnel des Vins de Bordeaux), de la 1ère association pour le Système de management environnemental du Vin de Bordeaux et de la Chambre d’agriculture de Gironde. La société AKVO a quant à elle été mandatée pour la collecte de données et informations sur les pratiques dans différents châteaux et sites viticoles girondins.

Il ressort de ce travail qu’environ 6,5 litres d’eau seraient utilisés en moyenne dans les vignes et les chais pour chaque litre de vin produit.

Un tiers de ce volume, soit un peu plus de 2 litres, serait utilisé dans les vignes (nettoyage des machines et traitements). Le reste, soit plus de 4 litres, serait consommé dans les chais, principalement pour le nettoyage des cuves et l’embouteillage, avec des consommations d’autant plus élevées que le vin est sucré.

Les données collectées permettent d’estimer la consommation cumulée des activités vitivinicoles à plus de 3 millions de mètres cube à l’échelle départementale, dont 2 millions de mètres cube issus des réseaux publics de distribution d’eau potable.

Dans la mesure où une eau de « qualité potable » n’est pas requise pour une partie des usages, on voit se dessiner une piste pour soulager les réseaux d’eau potable et les nappes profondes.

Le tiers restant est prélevé dans le milieu naturel, souvent dans des forages dont un nombre notable présente une situation administrative sujette à caution.

In fine, les 100 visites de sites, les 150 questionnaires renseignés et les données fournies par des acteurs de la filière ont permis d’identifier des matériels et pratiques garantissant un usage optimisé de la ressource. La promotion de ces matériels et techniques en vue de leur généralisation sera assurée au travers d’un jeu de fiches prochainement disponibles sur le site www.jeconomiseleau.org.

Quant au rapport d’étude, il sera prochainement mis en ligne sur www.smegreg.org.