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Histoire et origine
du SMEGREG
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Tous usages confondus (prélèvements de la centrale du Blayais non inclus), les besoins en eau du département de la Gironde sont de l’ordre de 300 millions de m³/an. Près de la moitié des prélèvements effectués pour satisfaire ces besoins proviennent de quatre nappes souterraines. Elles fournissent notamment 96 % de l’eau potable.
Depuis le Moyen-Age et pendant très longtemps, l’alimentation en eau de Bordeaux et de la Gironde est un problème pour les gestionnaires de la cité. Son histoire est notamment marquée par une pénurie récurrente, liée à des pollutions dues à l’extension de l’activité économique. Il faut par conséquent aller chercher la ressource plus loin, toujours plus loin, jusqu’à 40 km de Bordeaux pour les sources les plus éloignées.
Il faut attendre un peu avant la Deuxième Guerre Mondiale et le transfert des technologies du monde du pétrole pour s’apercevoir que, où que l’on cherche de l’eau en Gironde, un forage suffisamment profond donnera de l’eau d’excellente qualité, qui bien souvent jaillit naturellement.
Voilà comment depuis, grâce à ses nappes profondes, la Gironde est passée de pénuries récurrentes à une (relative) abondance.
Mais si l’eau semble opulente, elle n’en est pas pour autant inépuisable. Et dès les années 50, la faculté des sciences de Bordeaux, par la voix du Professeur Scholler, s’interroge sur l’exploitation de ses ressources, voire la surexploitation des nappes profondes.
En 1996, le Conseil général de la Gironde, la Communauté urbaine de Bordeaux et l’Agence de l’eau Adour Garonne, ont élaboré un Schéma directeur des ressources en eau du département. C’est à l’occasion de cet exercice qu’une réponse formelle est apportée à la question posée 40 ans plus tôt : certaines nappes sont localement surexploitées.
En savoir plus sur l’histoire de l’eau en Gironde
Compte tenu de la complexité du sujet et des enjeux, deux décisions sont prises en 1998 par les acteurs locaux :
- l’élaboration d’un Schéma d’aménagement et gestion des eaux (SAGE) pour les nappes profondes avec installation d’une Commission locale de l’eau (CLE) cette même année,
- la création, par la Communauté urbaine de Bordeaux et le Conseil général, du Syndicat mixte d’études et de gestion de la ressource en eau du département de la Gironde (SMEGREG) à qui est confiée l’étude des ressources mobilisables en alternative aux nappes profondes.
En 2003, avec l’approbation du SAGE des Nappes profondes de Gironde, le SMEGREG se voit confier le secrétariat technique de la CLE. Il devient ainsi la structure porteuse du SAGE.
En 2013, à l’occasion de l’approbation de la version révisée du SAGE, à l’initiative des deux partenaires historiques associés au sein du SMEGREG, ses statuts sont modifiés et l’établissement s’ouvre aux services de l’eau désireux de s’impliquer dans une gestion équilibrée et durable des nappes profondes.
En 2015, un arrêté du Préfet coordonnateur du bassin Adour-Garonne, reconnait le SMEGREG en tant qu’Etablissement public territorial de bassin (EPTB) pour les nappes profondes de Gironde.