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Confinement et consommation d'eau potable

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La période de confinement sera riche d'enseignements sur notre consommation d'eau potable comme le révèlent déjà les données disponibles. Petit tour d'horizon du territoire national et focus sur la Gironde au travers d’une veille de presse des titres nationaux et locaux.

Le Monde, Sud-Ouest, le Parisien, la Voix du Nord, Ouest-France, France 3, La Montagne, La Dépêche du Midi, BFM TV, France TV Info … De nombreux médias locaux et nationaux relaient régulièrement auprès du grand public des données sur l’eau et l’impact du confinement sur les consommations d’eau a fait l’objet de nombreux articles. Petit tour d’horizon de notre veille de presse …

Dans les villes, les agglomérations et les métropoles, le confinement s'est généralement traduit par une baisse immédiate de la demande en eau potable : -20% à Paris, -30% à Brive, -15% à Tours, - 10% à Nancy où à Toulouse, -8% à Lyon ou à Rennes. Ces diminutions sont liées à la fermeture des entreprises et commerces, des équipements collectifs, au retour des étudiants dans leurs familles et bien sûr à l'absence de touristes.

En dehors des zones urbaines, la situation est plus contrastée. Le constat fait à Limoges et dans ses environs illustre cette complexité : - 13% en centre-ville, -1% équivalent en périphérie et +8% sur le rural périphérique. Sur le littoral, l'arrivée de populations urbaines a pu se traduire parfois par une hausse de la demande en début de période (+10% dans les environs de Royan et +30% sur l'île de Ré). Pour la suite, contrairement aux années précédentes, les vacances de printemps n'ont rien changé à la demande.

Ces constats sont valables aussi pour la Gironde. La demande est en baisse dans les zones urbaines où l'activité économique a considérablement diminué. En périphérie, cette baisse est parfois compensée par une augmentation de la consommation domestique. Sur le littoral, une augmentation est enregistrée dans certains cas dès le début de la période de confinement. Pour la suite, les variations sont bien plus faibles d'un jour à l'autre qu'en temps normal. Dans certains cas, on ne voit plus de différence entre les consommations en semaine et le week-end. La corrélation entre la météo (température et précipitations) et la demande est alors bien perceptible. Et comme ailleurs en France, l'habituelle augmentation de la consommation lors des vacances scolaires de printemps a disparu.

En résumé, la mise au point mort ou en tout cas le ralentissement drastique de l’activité économique a fait baisser la consommation de manière notable dans les zones urbaines où les activités se concentrent, bien moins dans les zones rurales. En zone littorale, l'afflux de résidents a parfois fait augmenter la demande.

La lettre des Nappes profondes