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Eau chaude et tuyau de bois

La destruction de milliers d'hectares de pins maritimes par les feux de forêt l'été dernier est l'occasion de mettre en avant un autre aspect des relations entre la ressource en eau et le massif forestier des Landes de Gascogne.
L'occasion également de regarder vers le sud du Bassin Aquitain, ses nappes profondes, et quelques décennies en arrière.
Partons pour Dax…

Dax 3

Le 28 avril 1939, la ville de Dax transmettait à la sous-préfecture pour contrôle de légalité une convention entre la commune et un industriel pour la fourniture de canalisations pour la distribution publique d'eau potable.

Rien d'étonnant jusqu'ici si ce n'est qu'il s'agissait d'eau chaude et de canalisations en bois.

En effet, jusqu'à un passé récent (années 80), la ville thermale de Dax distribuait à ses abonnés du service d'eau potable de l'eau froide et de l'eau chaude grâce à deux réseaux parallèles. L'eau était bien entendu issue des nappes profondes du sud du bassin, cousines de nos nappes girondines.

Dans ces conditions, les canalisations en bois constituaient encore au milieu du siècle dernier l'alternative à des conduites en fonte qu'il aurait fallu calorifuger.

Le bois fournissait alors l'avantage d'une isolation meilleure pour un coût plus faible.

Plus en détail, la convention prévoyait la fourniture de canalisations en bois de pin des Landes forées intérieurement au diamètre de 80 mm pour une épaisseur de 70 mm. Le bois devait être du pin maritime de premier choix, "sans nœud vicieux". Les tuyaux cerclés de bandes ou de fils d'acier, ou de fer inoxydable, devaient être testés à la pression de 8 ou 10 kg/m².

La distribution publique d'eau chaude aux dacquois a pris fin dans les années 80, la ressource en eau chaude des nappes profondes étant depuis principalement destinée au thermalisme.

La lettre des Nappes profondes