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Les ressources de substitution

Les économies d’eau et la maîtrise des consommations ne permettent pas de réduire suffisamment les prélèvements pour atteindre les objectifs du SAGE. La mise en place de substitutions de ressources est indispensable.

En bref

La substitution de ressource consiste à changer de source d'approvisionnement en eau pour satisfaire des besoins existants. L'usage à satisfaire doit être optimisé au préalable. Et la nouvelle source d'approvisionnement doit être non déficitaire, hors zone à risque et zone à enjeux aval, ou non concernée par le SAGE nappes profondes.

Quelles seront ces nouvelles sources d’approvisionnement ?

  • un prélèvement dans une autre nappe profonde qui n’est pas surexploitée ;
  • le recours aux eaux superficielles ou à une nappe phréatique.

Pour l’alimentation en eau potable, le choix des eaux souterraines, en particulier profondes, est obligatoirement privilégié, car ces ressources offrent les meilleures garanties sanitaires.

Si la politique d’optimisation des consommations d’eau est à destination de tous les usagers, les substitutions ne peuvent pas être demandées à tous les acteurs. En effet, il n'y a pas toujours de ressource alternative envisageable ou, lorsqu'il existe une ressource, sa mobilisation se traduit parfois par des coûts prohibitifs.

Pour les services d’eau potable, le SAGE estime à 20 millions de m³/an le volume à substituer d'ici 2021, en fonction d'hypothèses d'évolution de population. Plutôt que la multiplication de projets locaux, il apparaît que la concentration des substitutions sur l'aire métropolitaine bordelaise constitue la meilleure solution pour atteindre les objectifs du SAGE dans les meilleures conditions économiques. Deux grands projets de substitution, d'une capacité de productions de 10 millions de m³/an chacun, devraient être mis en œuvre. Cette solution limite autant que faire se peut l'impact sur le coût d'accès à l'eau à condition de mettre en œuvre une solidarité territoriale.

Pour des usages spécifiques, du forage dans la nappe phréatique pour l’arrosage des terrains de sport au traitement de l’eau de la Garonne pour alimenter les industriels de la presqu’île d’Ambès (solution mise en œuvre par la Communauté urbaine de Bordeaux en 2003), des techniques de substitution sont mises en place à des échelles très différentes. Selon leur coût et leur intérêt, elles peuvent être encouragées financièrement.

À noter

La sélection des projets de substitution repose sur différents aspects :

  • sanitaires : nature de la ressource, vulnérabilité, qualité de l'eau...
  • environnementaux : impact sur les milieux
  • économiques et sociaux : coûts en investissement et fonctionnement, rapport coût/efficacité, impact sur le prix de l'eau

De leur côté, certains particuliers peuvent pratiquer la « micro-substitution » en utilisant l’eau de pluie ou celle d’un puits.

La lettre des Nappes profondes