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Un peu d'histoire

Burdigala

BurdigalaVers 300 av. JC, l’implantation humaine à l’emplacement de Bordeaux est intimement liée à l’eau. La Garonne était une des routes de l’étain, et les embouchures de la Peugue et la Devèze, ses affluents locaux, constituaient un port naturel à l’abri du courant du fleuve. Au vu des atouts du site, les Romains ont conquis et administré la ville de Burdigala, dont la population est estimée à 20000 habitants.

Les besoins en eau étaient satisfaits par des sources et des puits. Plusieurs aqueducs captaient l’eau en périphérie et l’amenaient au centre de la ville pour desservir le réseau de distribution. Ils ont été détruits lors du déferlement des peuplades germaniques sur la Gaule Romaine.

Du Moyen Age au XXe siècle, l’agglomération bordelaise a manqué d’eau

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Dès la fin du XVe siècle, l’alimentation en eau devient un problème récurrent pour la cité de Bordeaux qui est déjà une métropole. Les habitants s’approvisionnent alors à des sources locales ou des puits captant la nappe phréatique, mais l’accroissement démographique, l’étalement urbain et le développement économique provoquent la dégradation de ces ressources.

Pénuries et rationnement surviennent régulièrement, et la qualité de l’eau est mauvaise. En 1850, les 130000 Bordelais disposaient de moins de 5 litres d’eau par jour et par personne.

Un recours tardif aux nappes profondes

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Durant la deuxième moitié du XIXe siècle, les progrès techniques permettent de réaliser des forages capables de capter les eaux des nappes profondes. Ce sont tout d’abord l’agriculture, puis l’industrie qui en bénéficient. L’alimentation en eau potable de Bordeaux ne fera appel à cette ressource qu’à partir de 1940. Pour cet usage, l’eau des nappes profondes remplacera progressivement celle des nappes phréatiques très vulnérables, difficilement protégeables et nécessitant plus de traitements.

Une sollicitation croissante

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Le nombre de forages dans les nappes profondes a considérablement augmenté depuis la deuxième moitié du XXe siècle. Si l’on prend l’exemple de la nappe de l’Eocène, on dénombrait 120 forages en 1950, près de 700 sont exploités aujourd’hui. Ainsi le volume prélevé dans les nappes profondes, de 35 millions de mètres cube par an 1955, a atteint son maximum avec 160 millions de mètres cube en 2003, avant la mise en œuvre du SAGE.

La nécessité d’une exploitation raisonnée

Dès 1956, le Professeur Henri Schoeller de la Faculté des Sciences de Bordeaux s’interrogeait sur les risques liés à la multiplication des forages et à l’augmentation continue des prélèvements dans la nappe de l’Eocène en Gironde. Les études menées depuis cette époque ont conduit en 1996 à un diagnostic de surexploitation de certaines des nappes profondes. En réponse à ce constat, la Commission locale de l’eau a été créée en 1999 et a été chargée de l’élaboration du SAGE l’année suivante. Le SAGE nappes profondes a été adopté en 2003 et révisé en 2013.

Carte des zones à risques

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La lettre des Nappes profondes