Prospecter, c’est explorer pour trouver des richesses, des gisements des ressources. Et les résultats ne sont pas toujours au rendez-vous…Les recherches par forage menées directement sous la maîtrise d’ouvrage du SMEGREG relèvent de la prospection, avec une mutualisation des risques d’échec.Exemple au travers des résultats mitigés des prospections 2022…
Retour sur les deux forages de recherche de ressources mobilisables pour la production d’eau potable réalisés en 2022 sous la maîtrise d’ouvrage du SMEGREG.
Forage de Lanine à Aillas pour le SIAEPA de Bassanne-Dropt-Garonne :
Deux forages de reconnaissance réalisés à Aillas en 2021 avaient identifié une ressource potentiellement exploitable à l’Oligocène pour l’approvisionnement en eau du SIAEPA de Bassanne-Dropt-Garonne en complément/substitution de ses prélèvements à l’Eocène centre déficitaire.
Ces résultats encourageants ont motivé la réalisation, en 2022 d’un forage d’essai de 99 m à proximité du réservoir de Lanine. Les résultats satisfaisants ont amené à réaliser un forage d’essai sur le site du réservoir de Lanine. Résultat : une ressource exploitable au débit de 15 m3/h et une qualité d’eau qui répond aux exigences de la réglementation sanitaire.
A l’issue des procédures administratives d’autorisation d’exploitation et des travaux d’équipement, le SIAEPA pourra ainsi substituer, au profit d’une ressource surexploitée, de l’ordre de 100 000 m3/an soit 15% de ses prélèvements actuels. En bilan : moins de 200 000 € HT de travaux pour 100 000 m3/an, soit un ratio coût efficacité de 2 € HT par m3 substitué par an, ce qui confirme la pertinence de cette opération.
Reconnaissance de Saint-André-du-Bois pour le SIAEPA de Caudrot :
Même cible, le réservoir oligocène, pour cette prospection menée en rive droite de la Garonne pour le SIAEPA de Caudrot, mais dans un contexte bien différent, les formations de l’Oligocène étant ici morcelées par les vallées qui entaillent l’Entre deux Mers.
Profond de 101 m, le forage de reconnaissance réalisé durant l’été 2022 a permis de confirmer la présence, à la profondeur attendue, d’un réservoir aquifère.
Si la qualité de l’eau répondait aux exigences de la réglementation pour la production d’eau potable, la productivité n’était malheureusement pas au rendez-vous, l’épaisseur du réservoir étant trop faible. Pas de transformation du forage en ouvrage d’exploitation à venir ici, les dépenses se limiteront au 45 000 € HT de la reconnaissance et du rebouchage du sondage.
Mais les prospections vont se poursuivre à Caudrot, avec une autre cible cette fois, la nappe alluviale de la Garonne. Pas de problème de productivité à craindre a priori, mais une qualité de l’eau sujette à caution.